20/10/2022
Passe par ici et pas par là.
Les années passent et le village change et s’adapte tant bien que mal à la vie moderne. Prenons l’école par exemple. Il fut un temps où l’on s’y rendait à pieds, qu’il pleuve ou qu’il vente, en petits groupes de copains et de copines. Le chemin n’était pas trop long, car les bavardages et les rires le rendaient agréable. Ah, c’était mieux avant, on arrivait trempés et crottés s’il pleuvait, en sueur s’il faisait chaud et gelés en hiver… Epoque bénie révolue !
Maintenant, beaucoup d’enfants sont conduits en voiture à l’école mais certains intrépides y vont toujours à pieds, à leurs risques et périls.
Jusqu’à l’année dernière, c’était malheureusement « Fast and Furious » rue de Rixheim. Pour parvenir entiers jusqu’à l’école, les petits piétons et leurs parents pouvaient soit se ratatiner façon crêpe contre les talus ou soit slalomer façon descente olympique entre les voitures. Exercice réservé aux personnes bien réveillées! Pour pacifier et sécuriser la rue, la municipalité l’a mise en sens unique, ce qui, après quelques grognements a contenté les usagers scolaires mais un peu moins les riverains et certains habitués de la salle polyvalente.
Et oui, changer d’habitudes, emprunter la rue Zuber (dont l’entrée est flanquée d’un beau panneau jaune provisoire qui dure) pour se rendre à ses activités sportives ou artistiques, semble relever de la pire coercition. Quel effort pour faire ce tout petit détour! Que c’est dur, injuste, inique, contraignant… Ouin ouin !!
C’est pourquoi en une puérile rébellion, quelques "conservateurs" préfèrent braver le sens interdit pour se rendre à la salle polyvalente. Ces Bruebachois sont-ils à ce point englués dans leurs habitudes ? J’espère que non…
Dura lex sed lex. (la loi est dure mais c’est la loi)
Brigitte Estermann